• Sur tes avisés conseils, j'ai expérimenté la terrasse chic.

    Le soleil descendant s'improvisait telle une caresse, me souvenant de tous les printemps - délicatesse de nos contrées et nostalgie sous les Tropiques. Les garçons m'y ont accueillie comme seuls ceux d'ici savent le faire, l'œil brillant et la bouche en cerise. J'aime tant les cafés de quartier. Ce vent connu comme une promesse, apéritive posée sur dalles, plante silencieuse dans l'air du temps, je constate que je n'ai rien oublié, ni porte-monnaie ni briquet, comme à l'accoutumée en fait - bien que toute mémoire est un supplice.
    Le roman de Sarah Vajda, le verre de bordeaux à côté, et ce goût des soirées de province dont le charme sur moi est certitude.
    Je serais restée assise longtemps, plante silencieuse parmi les dalles, si ces professeurs de Culture n'avaient réveillé mes démons. "Le dernier Tavernier pêche par le scénario et les personnages secondaires, mais les acteurs principaux sont formidââââbles." Mais le pire était à venir lorsque, s'amusant du français trop pauvre de l'étudiante américaine dont ils commentaient les appâts cachés sous un manteau de laine avec ce que la bière consentait à laisser de langue à leur talent de ventriloque, s'étant à gorge déployée plaints du silence des journalistes sur leurs lumières de 68, ils informèrent la cantonnade, tract à la main : "We are ancient France".

    Je t'assure que j'aurais pu m'abstraire si je n'avais vu, dans le défilé du 1er Mai, le rang PS chanter l'Internationale.

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  • Théodore Géricault - Le Radeau de la Méduse.


     


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  • "C'est parce qu'elles mordent qu'on leur met une muselière ?"


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  • A propos du jeu diplomatique de la France à Genève, du rôle de l'ONU et sa commission des Droits de l'homme, et de l'habileté d'Ahmadinejad, dont nous avons parlé ces derniers jours. Avis à Maq&Barns et à toi, vive à Pont-Marie.

    Cet article de Gil Mihaely sur Causeur.


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  • Le fantasme d'un islam salvateur destiné à purifier l'Occident de ses scories va bon train. Lire à ce sujet l'excellent article de Florentin Piffard : "L'étrange leçon de tolérance du professeur Ramadan".



    "Dans une tribune parue dans le journal Le Monde du 17 avril 2009, le « professeur d’Islamologie »à « Oxford-Erasmus » Tariq Ramadan se met très opportunément dans le sillage de Barack Obama pour faire la leçon à l’Europe sur un sujet qui lui tient à cœur : il faut que les Européens « dépassent » leur peur de l’islam, qu’ils se montrent ouvert à l’Autre avec un A si grand qu’on dirait la tour Eiffel, et acceptent ce qui est irréfutable : « la Turquie est européenne », elle a donc vocation à entrer dans l’Union.
    Tariq Ramadan vient par ailleurs de publier un ouvrage que l’on a eu le loisir de parcourir, ouvrage intitulé, comme c’est mignon, L’Autre en nous. L’Autre en nous, Autre avec très grand A je vous le disais, et nous avec un tout petit n, et même avec une toute petite haine, mesquine et frileuse, identitaire, quoi. Car nous, du point de vue de M. Ramadan, c’est plutôt vous, c’est-à-dire nous de mon point de vue, les Occidentaux, les Européens de souche, qui se croient enracinés à jamais les benêts, alors qu’un zef bénéfique venu d’Orient vient les mettre sens dessus dessous. Tandis que l’Autre avec son grand A c’est plutôt lui avec un petit l, de mon point de vue, je veux dire. Car c’est bien à « nous » que s’adresse M. Ramadan, son livre est rédigé en français et cite abondamment Kant et le reste de la tradition philosophique occidentale, sans barguigner. A bien le suivre, donc, M. Ramadan s’affuble d’un grand A, puisqu’il est notre autre, et nous affuble d’un petit n, puisque « nous » sommes son autre. Voilà comment rapetisser Autrui tout en paraissant le grandir. Pas mal, non ?"

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