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Préfère donc un bon cuisinier aménagé
Par
Cosmic Dancer dans
Inaimables humeurs le
4 Mai 2008 à 14:34
J'ai besoin, à côté de moi,
d'un homme simple et équilibré, et dont l'âme inquiète et trouble ne
fournirait pas sans cesse un aliment à mon désespoir. Ces derniers
temps, je ne te voyais plus sans un sentiment de peur et de malaise. Je
sais très bien que c'est ton amour qui te fabrique tes inquiétudes sur
mon compte, mais c'est ton âme malade et anormale comme la mienne qui
exaspère ces inquiétudes et te ruine le sang. Je ne veux plus vivre
auprès de toi dans la crainte. J'ajouterai à cela que j'ai besoin d'un homme qui soit uniquement à moi et que je puisse trouver chez moi à
toute heure. Je suis désespérée de solitude. Je ne peux plus rentrer le
soir, dans une chambre, seule, et sans aucune des facilités de la vie à
portée de ma main. Il me faut un intérieur, et il me le faut tout de
suite, et un homme qui s'occupe sans cesse de moi qui suis incapable
de m'occuper de rien, qui s'occupe de moi pour les plus petites choses.
Un artiste comme toi a sa vie, et ne peut pas faire cela. Tout ce que
je te dis est d'un égoïsme féroce, mais c'est ainsi. Il ne m'est même
pas nécessaire que cet homme soit très joli, je ne veux pas non plus
qu'il soit d'une intelligence excessive, ni surtout qu'il
réfléchisse trop. Il me suffit qu'il soit attaché à moi.
Enfin, en écrivant ces lignes (les autres, en dessous) Antonin Artaud fit preuve d'une forme de grâce en sa lucidité et son aveu.
Quant à toi, l'homme en question, si tu pouvais être fonctionnaire ou bénéficier d'un cédéhi dans une entreprise qui n'entend pas délocaliser, être propriétaire également, et assurer la gestion des papiers administratifs, ce serait un petit plus en ta faveur.
Si en outre tu savais cuisiner des couscous dignes de ceux de Jeep, voire agrémenter mes repas de sensuelles trouvailles culinaires (sans faire preuve pour autant d'une imagination suspecte), construire une maison comme mon père mais selon mes plans, bricoler comme mon frère et laver la voiture pendant que je crée, suivre scrupuleusement les conseils des magazines pour hommes dans lesquels on t'explique comment m'apporter le café au lit le dimanche matin (avec une rose fraîchement acquise sur le marché) et comment m'envoyer au septième étage du ciel au moins cinq fois par semaine (beaucoup plus serait un gros plus en ta faveur), tu peux postuler.
Et évite de perdre du temps, je languis de n'avoir rien à me mettre sous la main ni sous la dent.
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C'est un peu le mien :o) Alors comme ça t'es café au lit toi? Moi je suis contre la miette grateuse et le poil dans le beurre... Par contre j'ai perdu le lien que tu me demande,je l'avais trouvé sur un site américain au cours de mes pérégrinations aléatoires,il y en avait plusieurs du même tonneau,dommage,ça aurait fait une belle illus,c'est vrai! Bises!