• - Pars du principe qu'un mec, c'est lâche. Mea culpa.
    - Drôle de principe. Je n'ai pas pour habitude de parler de mecs. Ni de les considérer comme lâches. Mea culpa.
    - Pourtant, ma belle, tu ne manques pas d'expérience en la matière. Personne autant que toi n'a jamais dit ce que n'est pas l'amour, et ce qu'il est.
    - Amie, ne pas blesser l'enfant qui dort. Parler c'est assez fatigant.
    - Chchchchh. Certes. Vinicius de Moraes et Maria Creuza, Canto de Ossanha.
    - Quand on te dit que tu as tout d'une Italienne ou d'une Brésilienne.
    - Quand on te dit que tu as tout d'une Brésilienne ou d'une Italienne. Dansons.


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  • Ils sont gentils. On leur dit de défiler le 9 mars contre l'oppression du marché, ils défilent. On leur dit que Bison Futé déconseille les routes rouges le week-end du 8 mai, ils partent en week-end, organisés en conséquence. On leur dit que c'est la Coupe de France de football, ils s'installent devant les écrans. Au fond, c'est à croire que le goût des cérémonies grandioses n'appartient pas qu'à Sarkozy.

    Mais Roselyne Bachelot, la fantasque Angevine, face à tous les problèmes, dont elle sait qu'ils appellent panem et circensum, propose une solution. Le Grenelle ultime. Le brain-storming équitable. Le rassemblement sans clivages. Le Grenelle du cul. Un excellent article de Lilian Massoulier ici.

    NB : S'il existe un pays sans football, sans cérémonies de football, sans stars de football et sans soirées de football, sans Grenelles et sans festivals culturels, merci de prévenir. J'émigre de suite.


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  • Ce qui tient lieu de programme au Parti antisioniste offre, pour le bien de l'humanité, rien de moins, de débarrasser la France des sionistes, l'Europe des sionistes, Israël des sionistes, le monde des sionistes.

    Petite question aux antisionistes : vous comptez "les" envoyer où ?


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  • Quels trouble-fête, ces porcs.

    La rumeur, grande spécialité de tous les téléphones arabes dont Internet, demandez à la Halde si j'y suis en usant de cette image populaire, indique que - grand malheur - le festival de Glastonbury serait en voie d'être annulé parce qu'il est trop acrobatique de se déhancher sur Bruce Springsteen, Blur, White Lies, Lily Allen et Neil Young avec un masque antiseptique.

    J'en profite pour partager les nouvelles rares de l'Amiral, marin toujours devant l'Eternel, ami caustique et parole rare. Et je tronque l'interpersonnalité :

    "Je survis à tout et même aux fins du monde : Hadopi, équipe de France de football, pirates en Somalie, pandémies de grippes variées, croissance zéro, Kerviel et Madoff, Livret A à 1,75%, plus d’un million de chômeurs supplémentaires cette année, Nicolas, l’astéroïde géant - j’ai relu Tintin -, la peste noire, que sais-je encore ?… Ces temps-ci, les apocalypses ne manquent pas. Sans compter que 33 millions de doses de Tamiflu et 700 millions de masques à écouler, ça ne va pas servir à nous faire avaler la crise, alors il va bien falloir qu’on nous trouve un tas de chaos pour liquider le stock… et vite !

    L’offre d’agonies excède terriblement la demande. C’est un constat bien pénible. Rien qu’en virus mutants, en grippes… L’aviaire m’avait déjà obligé à renoncer au Canard WC sous peine de contamination par cuvette. La mexico-porcine sonne le glas des Mariachis et de mes parties de pétanque estivales - sans cochonnet quel intérêt ?

    Et puis, je me pose des questions, je taraude. Est-ce que cette maladie touche tous les cochons ? J’en frémis ! Parce qu’épier des mies, j’avoue que ça m’est arrivé, de temps à autre, mais sans aller jusqu’à les pendre… tout de même !

    Tiens ! À quand la grippe du couillon ? Une véritable pandémie celle-ci, à coup sûr, dégâts énormes... l’atroce champignon... millions de morts... pandémonium... Tamiflu mon amour, pensez... Mais quelle joie pour les rescapés !"


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  • Quand je lis dans Le Nouvel Observateur un article à la gloire d'Elie Domota dont l'observatrice du LKP (dont il est le leader emblématique) à Genève, lors de la conférence dite Durban II, explique doctement que ça suffit le «salopard de béké qui nous suce la moelle», le «Chinois sournois» ou le «juif qui se croit tout permis». Au sein même de la conférence internationale dédiée à l'antiracisme - gageure - où les effets de manche de Mahmoud Ahmadinejad ont tant plu à ce que mon pays compte d'alters et d'égos dégoûtés d'eux-mêmes.

    Quand je lis dans le même article que ce même Domota a été sollicité par Dieudonné pour le rejoindre dans sa "liste antisioniste" dont le programme on ne peut plus réaliste a été brillamment analysé par Cyril Bennasar sur Causeur - qu'il en soit remercié. Quand je lis ce programme dont le but, sous l'impulsion politique d'un Alain Soral décidément obnubilé par "la question sioniste" chère aux pamphlets les plus célèbres du docteur Destouches, alias Céline, est de débarrasser la France du "lobby" qui la pourrit, et Israël de ses citoyens patriotes - car que je sache, les Israéliens n'ont pas, dans leur grande majorité, exigé que leur Etat, foyer national juif, disparaisse de la carte du monde - et que cette France, vivante aussi sous les Tropiques, aurait pour visages diaboliques le "béké qui nous suce la moelle", le "Chinois sournois", le "juif qui se croit tout permis" et le "sioniste" inhumain auquel s'oppose l'humanité républicaine de Yahia Gouasmi (pour ceux qui l'ignorent, président du Centre chiite Zahra France et du Parti antisioniste), Dieudonné et Soral, têtes de liste du PAS (Parti antisioniste). Cette Guadeloupe à laquelle Domota en ses Antilles promet la préférence ethnique au nom de l'esclavagisme passé en occultant la compexité de l'histoire (préférence régionale et ethnique que même Le Pen n'aurait jamais osé défendre). Comme Dieudonné, d'ailleurs, dont les ancêtres moitié black et moitié bretons ont peut-être - vite, un certificat de vertu ! - contribué à l'économie de la traite. Que Ségolène s'en excuse et qu'elle ne parle surtout pas des 17 millions d'esclaves noirs anéantis par l'Islam.

    Quand je lis sous les plumes de ces démocrates autoproclamés - populistes à vrai dire, au sens poujadiste du terme, mais un poujadisme relooké, adapté à la couleur du public pour les uns, et à ses supposés ennemis invisibles pour les autres -. Quand je lis sous la plume de ces victimistes professionnels - chacun y allant de la surenchère en la matière - qu'il serait préférable de se défaire des békés, des Chinois, des "sionistes" et des Juifs, je me dis que la révolution qu'ils espèrent sent le fagot. Je me dis que c'est beau, leur internationalisme. Beau comme mon cauchemar familier.


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