• Théodore Géricault - Le Radeau de la Méduse.


     


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  • "C'est parce qu'elles mordent qu'on leur met une muselière ?"


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  • A propos du jeu diplomatique de la France à Genève, du rôle de l'ONU et sa commission des Droits de l'homme, et de l'habileté d'Ahmadinejad, dont nous avons parlé ces derniers jours. Avis à Maq&Barns et à toi, vive à Pont-Marie.

    Cet article de Gil Mihaely sur Causeur.


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  • Le fantasme d'un islam salvateur destiné à purifier l'Occident de ses scories va bon train. Lire à ce sujet l'excellent article de Florentin Piffard : "L'étrange leçon de tolérance du professeur Ramadan".



    "Dans une tribune parue dans le journal Le Monde du 17 avril 2009, le « professeur d’Islamologie »à « Oxford-Erasmus » Tariq Ramadan se met très opportunément dans le sillage de Barack Obama pour faire la leçon à l’Europe sur un sujet qui lui tient à cœur : il faut que les Européens « dépassent » leur peur de l’islam, qu’ils se montrent ouvert à l’Autre avec un A si grand qu’on dirait la tour Eiffel, et acceptent ce qui est irréfutable : « la Turquie est européenne », elle a donc vocation à entrer dans l’Union.
    Tariq Ramadan vient par ailleurs de publier un ouvrage que l’on a eu le loisir de parcourir, ouvrage intitulé, comme c’est mignon, L’Autre en nous. L’Autre en nous, Autre avec très grand A je vous le disais, et nous avec un tout petit n, et même avec une toute petite haine, mesquine et frileuse, identitaire, quoi. Car nous, du point de vue de M. Ramadan, c’est plutôt vous, c’est-à-dire nous de mon point de vue, les Occidentaux, les Européens de souche, qui se croient enracinés à jamais les benêts, alors qu’un zef bénéfique venu d’Orient vient les mettre sens dessus dessous. Tandis que l’Autre avec son grand A c’est plutôt lui avec un petit l, de mon point de vue, je veux dire. Car c’est bien à « nous » que s’adresse M. Ramadan, son livre est rédigé en français et cite abondamment Kant et le reste de la tradition philosophique occidentale, sans barguigner. A bien le suivre, donc, M. Ramadan s’affuble d’un grand A, puisqu’il est notre autre, et nous affuble d’un petit n, puisque « nous » sommes son autre. Voilà comment rapetisser Autrui tout en paraissant le grandir. Pas mal, non ?"

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  • On les savait artistes talentueux injustement méconnus d'un grand public international qu'ils étaient allés courtiser, avec succès d'ailleurs, dans le Liban du Hezbollah ; on les connaissait martyrs du Système, ostracisés par les "merdias" - ils le répétaient en boucle sur la Toile où se libère l'information par ailleurs totalement inexistante, si si, voire sur quelques plateaux où probablement ils risquaient, à s'y présenter, vaillamment leur vie. On les découvre Résistants de la grande époque au salon du Bourget qui s'est tenu le week-end dernier.

    Certes, le clown pathétique - est-il permis de préférer Desproges et Guitry à Dieudonné ou est-ce faire preuve d'un ignoble racisme envers les esprits éclairés de la France rebelle ? - avait déjà déclaré à l'un de ses admirateurs d'Egalité & Réconciliation que sa fine plaisanterie sur le juif traditionnaliste à papillottes est sa "façon à [lui] d'incarner l'esprit de résistance" et qu'il "compte bien continuer le combat contre l'Empire". Pas moins.

    Certes, l'écrivain-critique d'art-cinéaste-boxeur-pamphlétaire - de génie, forcément - avait déjà, de pages en pages et d'œuvres en œuvres, exprimé la puissance de sa rhétorique en proie à la malveillance des forces obscures, et déjà adopté le romantisme de la posture de l'intellectuel (ce n'est pas moi qui le dis, je ne le pense pas) esseulé, hérault d'un nouvel Evangile, avant de rejoindre les rangs du Front National, par esprit de résistance, parce que selon lui, c'est là que survit la vraie France, celle dont il se targue d'être le porte-parole lumineux et marxien.

    Ce désir d'héroïsme serait presque touchant si c'était un remake adolescent des Hobbits contre Mordor, et non l'avènement d'un mouvement dessiné depuis quelques années. Ce mouvement dont l'obsession est le "Sionisme". Entendre par là non pas l'histoire  de l'idée et de la réalisation d'un foyer national juif, mais "Esclavagisme" et "Génocide". Utiliser les capitales initiales qui, mieux que n'importe quel discours, convaincront par leur majesté de la Réalité Globale qui s'exprime, cela va de soi, sans fard, c'est-à-dire sans contextualiser, sans penser, sans préciser, sans nuancer, sans définir à quelles pages de l'histoire et quels concepts précis réfèrent ces termes.

    Le rapport avec l'Europe ? Je ne vois pas bien non plus. Eux, si. Car selon eux, Jean-Marie Le Pen, Thierry Meyssan, [lanbanlieuesxprime], les Indigènes de la République, le Centre Zahra et autres "Damnés de l'impérialisme" de Kémi Séba représenteraient ce que l'Hexagone compte de malheureux bafoués, appauvris, délogés, chassés, licenciés, bâillonnés, humiliés, écrasés par le Sionisme, pardon, le Système, pardon, le Sionisme. Le Protocole des Sages de Sion, en bref. Les mêmes se désolaient pourtant récemment et en apparence de l'importation du conflit israélo-palestinien en France. C'est d'ailleurs en toute logique qu'Alain Soral déclare sereinement, en tant qu'ami de Dieudonné, dans un reportage diffusé sur France 2 que "ça fait 2 500 ans que partout où ils vont, ils se font casser la gueule" pour expliquer ce qu'il nomme, avec le sens de la formule qui est bien la seule qualité littéraire que je lui reconnaisse, cette "psychopathologie du judaïsme" qu'est, selon Lui, le Sionisme-selon-lui.

    Cette "majorité silencieuse", ces outsiders opprimés, ces combattants de l'ombre en lutte contre le complot mondial dont ils sont les victimes descillées et les porte-parole courageux, vibrants de Liberté sous le joug implacable de la Pensée Unique, deviendraient leur public fidèle, pardon, leur électorat.

    "Les politiques se définissent souvent sur un clivage droite gauche un peu simpliste aujourd'hui qui aujourd'hui est dépassé, on le voit bien avec Sarkozy. Sioniste, antisioniste, ça va être amusant de leur poser la question", s'enthousiasme Dieudonné sous l'œil de velours de Tariq Ramadan. Quant à Soral, mieux au chaud dans les bras de l'UOIF que dans ceux de Dalil Boubakeur, il n'hésite pas à se réclamer du Conseil national de la Résistance, et par une pirouette dialectique qui lui est tout aussi coutumière qu'une certaine folie des grandeurs, à ajouter que Egalité & Réconcilitation - l'association qu'il a fondée - et le Parti Antisioniste - leur marotte en vue des Européennes - équivalent à rien moins que cette "union sacrée entre des gaullistes, des maurrassiens et des communistes, parce qu'il y avait urgence de libérer notre pays pour qu'il redevienne libre", "exactement comme en 40".

    Ni droite, ni gauche, l'idéologie fasciste en France. Relire Zeev Sternhell. Vite.


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