Deux événements majeurs donnent à penser ces derniers jours. Tout d'abord, la découverte à Berlin de
plans originaux du camp d'extermination d'Auschwitz dont il est à espérer qu'ils feront définitivement taire les négationnistes. Leurs thèses innommables sur l'inexistence des chambres à gaz ont donné lieu à tous les déferlements de haine dont, par intérêt politique ou troubles que l'on peut qualifier de métaphysico-psychiques, trop nombreux se revendiquent pour asseoir leur détestation d'Israël quand ce n'est pas purement et simplement celle des Juifs.
En parallèle, l'inauguration à Toulouse d'un nouveau
Mémorial de la Shoah. Une initiative dont je ne partage pas l'idée qu'elle se fait de la mémoire. Le gouvernement a pourtant déjà été mis en garde sur les effets pervers de son projet de la faire endosser aux scolaires. Le Mémorial de Paris et celui de Berlin, stèles symboliques et définitives, portent à mon avis suffisamment de sens et de larmes.
Le
rapport Kaspi sur les dangers de la concurrence mémorielle me paraît à cet égard essentiel, et le gouvernement ferait bien d'en suivre la recommandation de porter à trois jours (8 mai, 14 juillet, 11 novembre) les célébrations nationales. Un excellent article
ici.